Le voyage avait été long depuis son Wyoming natal et Elay n'aspirait qu'à une chose : se détendre sous une bonne douche. A peine arrivé, Caleb l'avait lâché, soucieux de s'assurer que leurs chevaux étaient bien traités et après avoir haussé brièvement les épaules, l'aîné des Newton avait vu là une chance de pouvoir s'octroyer le meilleur lit de leur chambrée. Il fut tout d'abord désappointé en pénétrant dans la chambre : d'une part de voir que deux matelas étaient déjà occupés et d'une autre part de constater les affaires féminines qui en disaient long sur le genre de ses colocataires. Le blond ne s'attarda cependant pas trop là dessus, il s'accapara l'un des lits en prenant soin de laisser le plus pourri à son frère et s'empressa de saisir ses affaires de douche dans sa valise : il devait sentir les heures interminables passées sur la route à des kilomètres à la ronde.

Écouteurs dans les oreilles, Elay traversa la distance qui le séparait des douches apparemment communes, mot qui l'avait fait grimacer. Il n'avait jamais été du genre à partager son espace vital et concevoir de dormir avec des inconnus lui avait déjà beaucoup couté. Un son country se déversa dans ses oreilles quand il entra dans la pièce, le coupant du monde extérieur et l'empêchant d'entendre le jet d'eau qui lui aurait annoncé que l'une des cabines était déjà occupée. C'est donc tout naturellement qu'il retira son tee-shirt en observant attentivement son reflet dans le miroir.

La musique dans ses oreilles se change en un rock plus musclé à la Guns'N'Roses tandis que le Newton continue sa contemplation de lui même. Ce foutu décalage horaire ne lui réussi définitivement pas et il grimace face à ses traits tirés par une fatigue qui ne semble pas encore l'avoir atteint. Un soupire passe la barrière de ses lèvres peu avant que son regard ne soit attiré par un mouvement derrière lui qui se reflète dans le miroir. L'esprit un peu embrumé, Elay n'y prête pas grande attention et jette son tee-shirt sur son épaule en s'emparant de nouveau de ses affaires de douche afin de prendre place dans l'une des cabines cachée uniquement d'un simple rideau. Décidément, il pouvait faire une croix sur son intimité ici.

Ce n'est qu'en se retournant qu'il prit conscience du visage féminin qui dépassait de l'un d'eux. La surprise et son épuisement inconscient lui firent soudainement lâcher l'ensemble de ses affaires tandis qu'il poussait un cri qui n'avait absolument rien de viril ni même de masculin. " Merde. " jura-t-il en retirant ses écouteurs et en tentant de faire ralentir les battements de son coeur.

Elay arque un sourcil face au rire de la jeune inconnue qui semble clairement se payer sa tête. Bon, d'accord, il aurait certainement rit lui-même de son cri -ou plutôt couinement suraigu- si seulement ça n'avait pas été lui à sa place. L'auto-dérision était une notion complètement étrangère au Newton. Il n'avait d'ailleurs jamais compris les personnes capables de rire d'eux-même. A quel point cela pouvait-il être dégradant ? " Je fais si peur que ça ? " son ton hilare ne plut pas forcément à Elay. Dans d'autres circonstances, il aurait pu le reconsidérer mais, là, cela lui était tout simplement impossible. Le blond quitta bien vite son air ahuri pour l'attitude plus hautaine qu'il arborait à son habitude. " Faut dire qu'avec ta tête, tu ferais peur à n'importe qui. ". La fatigue le rendait un peu plus sec qu'à son habitude et il espérait -rien qu'un peu- qu'elle ne prendrait pas mal son sarcasme. Après tout, peu de personnes ne se vexaient pas face à la grande gueule d'Elay. Celui-ci se pencha vers le sol afin de ramasser ses affaires puis se redressa sans un regard pour la demoiselle : non, en fait, il n'espérait rien du tout, Elay Newton se fichait totalement de ce que les gens pouvaient bien penser.

Le jeune homme tente de garder son calme tandis que son être entier bout à l'intérieur. Elay a toujours été du genre impulsif et cette brune qui lui tient tête ne l'aide franchement pas à rester zen. Décidément, il aurait mieux fait de suivre Caleb à l'écurie pour s'assurer que Spring allait bien. Le sourire que son interlocutrice affiche le vexe mais il s'efforce de ne rien laisser paraitre, une assurance certaine collée au visage. " Donc tu es n'importe qui ? " Pour qui se prend elle à lui parler de la sorte ? Elay se retient de la fusiller sur place, fille ou pas, personne n'a jamais pris le risque de le provoquer de la sorte. " Visiblement tu ne me connais pas." Merde, qui était-elle pour lui faire face ainsi, à lui, une star du rodéo (oui, ses chevilles vont bien ). Son regard froid posé sur elle, Elay eu un rictus moqueur : dans son état, elle se permettait encore de lui répondre de cette manière ? " Mais ce n'est pas grave, je te signerais quand même un autographe quand tu seras moins ignorante. " Sur ce, le Newton détourna totalement son attention de l'inopportune afin de s'approprier la seule douche qui semblait libre.

" Éclaire ma lanterne dans ce cas mon beau. Qui es-tu ? " Mon beau ? Cette fille regagnait soudainement des points dans son estime même s'il doutait du bien fondé de ses paroles. Il n'avait, de toute façon, aucunement besoin d'elle pour le savoir. " Qui je suis ? Elay laissa s'échapper un rire qu'il espéra le moins nerveux possible. " Rien que le fait que tu me pose la question montre que tu n'es pas digne de mon intérêt. " Le Newton soupira, cette idiote commençait sérieusement à lui faire perdre son temps et son self-contrôle, lui qui ne souhaitait qu'une bonne douche afin de pouvoir tranquillement se mettre au lit. " Tu te prends pour qui ? " Elle pouffe tandis que le blond fronce les sourcils : alors elle n'a réellement pas conscience de qui il est ? Il faut dire que cela aurait été étonnant que sa réputation passe la barrière de l'Atlantique mais il l'avait espéré. Après tout, non, il n'était pas n'importe qui : il était l'un des meilleurs reiner de son pays. " Pourquoi voudrais-je un autographe du gars qui imite le mieux le cri d'une gamine de cinq ans ? " Le jeune homme mordit l'intérieur de ses joues, d'accord, il n'avait pas fait preuve d'une grande virilité mais si elle n'était pas apparue ainsi avec la tête de la fille de The Ring, il n'aurait eu aucune raison de se ridiculiser. " Tant mieux si tu ne veux pas de mon autographe, après réflexion, je ne t'en aurais certainement pas donné. " La fatigue commençait à se faire ressentir et épuisait considérablement son stock de piques acerbes si bien qu'il préféra ne plus lui accorder d'attention et déposa ses affaires dans la douche. " Attends !.. " Son regard s'assombrit, elle n'allait donc jamais lui ficher la paix ? " Quoi encore ? "

Elay retient un bâillement : toute cette agitation commence à le fatiguer et le pire dans tout ça c'est qu'il se rend peu à peu compte du ridicule de la situation. " Roh, mais bordel accouches, t'es pire qu'une meuf dis! " Son air exaspéré l'amuse plus qu'autre chose à présent : le manque de sommeil se met réellement à le rendre fou d'autant plus qu'il tend à reconnaitre ses tords. Depuis quand Elay Newton reconnait ses tords même ? " Wola, pas digne d'interet parce que je ne connais pas le prénom de Monsieur, tu serais pas un tout petit peu trop présomptueux ? " Le blond hésite à lui répondre, il aimerait ne pas le faire histoire de voir jusqu'où son ignorance peut pousser la jeune demoiselle mais il est bien trop grande gueule pour se retenir. " Tu apprendras qu'on est jamais trop présomptueux. " Bon, peut-être que si en réalité, il était un peu trop présomptueux. Beaucoup trop d'ailleurs mais c'était ainsi qu'il était fait et il n'allait pas changer pour quiconque, surement pas une parfaite inconnue complètement gelée et cachée derrière un rideau de douche. " ça te dit de partager ta douche avec moi? " Elay arque un sourcil. A-t-il bien entendu ou son esprit brouillé lui joue-t-il des tours ? Il se contente d'hausser les épaules " Si tu peux te retenir de me mater et que tu garde un minimum de pudeur. " Après tout, au point où il en était, le cowboy était prêt à toutes les concessions du monde pour que cette journée se termine.

" Réponds pas, t'as raison, c'est prouvé que t'es intelligent " Elay se contente de hausser une énième fois les épaules face à cette pique, il n'a même plus le courage ni l'envie de relever chacune des paroles de son interlocutrice qui parle bien trop à son goût. " C'est pas pour te froisser mais je pense que tu l'es trop... Mais ça peut se soigner, tu vas voir! "  La brune affiche un air qui lui apparait comme choqué et il doit avouer que cela le désappointe. Depuis quand avoir confiance en soi -peut-être excessivement cependant- est une si mauvaise chose ? Il ne cherche plus à comprendre, il n'y arriverait sans doute pas de toute façon. " On parle de soigner quand on évoque une maladie ou un quelconque trouble, certainement pas un trait de caractère. Et je n'ai, dans tous les cas, aucunement envie de me soigner, je m'aime très bien comme je suis. " Il est certain qu'en ce moment même, elle se dit : et ça se voit mais cela lui passe au dessus de la tête. Pourquoi continue-t-il à argumenter ? Peut-être parce qu'il n'a jamais su quand s'arrêter. " Va pas croire que c'est une technique de drague ou quoi, tu m’intéresses pas, c'est juste qu'on se connait pas, on se reverra probablement pas, que t'as pas l'air d'un vieux dégueulasse pervers qui va essayer de me sauter dessus (quoique), et que ma douche ne donne que de l'eau glacée, et que j'ai le cul qui se les gèle. " Elay l'écoute distraitement, d'une oreille. Ne cesse t-elle donc jamais de parler ? Il se sent presque obligé de lui répondre d'un air détaché. " Tant mieux parce que tu ne m'intéresse pas non plus, t'es absolument pas mon genre. " Il insiste inconsciemment sur le dernier mot : peu de personnes connaissent réellement ses préférences sexuelles. " Tu sais les mettre avec les tiennes, s'il te plait? " Sans répondre, il se contente machinalement de saisir les affaires qu'elle lui tend à travers le rideau de douche et s'engage dans la sienne. Il allait enfin pouvoir se requinquer sous un jet brûlant qui n'attendait que lui -ou presque-.

" Pas stupide ? Excuse moi, j'étais persuadé du contraire. " Cette fille commence à jouer sérieusement sur sa santé mentale : une minute il parvient à garder un tant soit peu son calme et la minute d'après il ne peut s'empêcher de retourner à son sarcasme habituel. Pour la première fois de sa vie, Elay ne sait pas quoi penser et il déteste ça, quand la situation commence à lui échapper totalement. Pour retrouver un semblant d'esprit, il passe son visage sous le jet chaud qui coule à présent sur son corps : il a l'impression que cela fait une éternité qu'il n'a pas pris de douche et l'effet de l'eau semble le soulager de tout ses maux. " Faut être gay pour ne pas s’intéresser à moi. " Ou presque. Ce sujet le dérange étrangement, depuis qu'il sait qu'il aime les hommes, Elay ne s'y est pas réellement fait. Ses muscles se tendent légèrement sans qu'il ne sache pourquoi, ce n'est pas comme si cette chieuse était assez dotée intellectuellement pour comprendre. " Je le suis pas. " lâche-t-il sans grande conviction pour se justifier en espérant que la brune passe outre. La présence de cette dernière ne tarde pas à se faire sentir et Elay se décale afin de lui laisser un peu plus de place dans l'espace exigu. Le Newton ne la regarde pas, il se concentre simplement sur le bruit et la chaleur apaisante de l'eau qui le calme presque instantanément. Soudain, un léger rire lui échappe, évacuant le trop plein d'émotions en lui depuis son départ de Cody. " J'en reviens pas du ridicule de cette situation. Il doit avoir l'air débile avec ce sourire collé au visage mais, à ce moment même, il s'en fiche : il est à Rosemary, nu dans une douche avec une parfaite inconnue et rien ne doit avoir l'air plus stupide que ça.

On dirait sa mère, a lui tenir tête de la sorte en parlant de condescendance et cela fait naitre en lui un sentiment étrange : peut-être que cette fille vaut un minimum d'intérêt de sa part après tout. " Ce n'est pas grave d'aimer les hommes ou même les femmes. " Sa phrase tourne dans sa tête. Pas grave ? Il ne l'a jamais vu de la sorte, tendant toujours à trop dramatiser une situation sur laquelle il n'a pas le contrôle. Certainement les choses auraient-elles été différentes s'il était sorti du placard mais, au fond, ce sujet est bien l'un des seuls à le mettre assez mal à l'aise pour qu'il l'évite. " C'est un point de vue. " Ces mots lui échappent sans qu'il n'en ait réellement conscience, à vrai dire, Elay réfléchi. Trop, comme à son habitude. Il est toujours trop de toute façon : trop hautain, trop égocentrique, trop sarcastique, trop présomptueux. " Le pire c'est qu'on connait même pas nos prénoms respectifs quoi! " Sans qu'il ne sache pourquoi, le rire de l'inconnue le calme alors que, quelques minutes auparavant, il lui aurait fait ravaler sans hésitation. Son regard se tourne vers la demoiselle, prenant soin à se planter dans ses yeux pour qu'elle ne se fasse pas de fausses idées : il ne lui manquerait plus qu'une réputation de pervers à peine arrivé à Rosemary. " Elay. " Pour la première fois en compagnie de la brune, il lui offre un sourire qui se veut franc. " Elay Newton. "

Elay ne sait pas ce qui peut bien lui arriver mais cette brune lui plait et il lui semble qu'ils se ressemblent plus qu'il n'y parait. La voix féminine le coupe de nouveau dans ses pensées et il manque d'avaler sa salive de travers. Nous ? Il est persuadé d'avoir bien entendu et son cerveau fait rapidement la liaison. Alors, elle aussi, elle serait… Il passe une main dans ses cheveux et décide de ne pas relever, acquiesçant simplement d'un bref geste de la tête de manière à clore ce sujet qui lui donne envie de prendre ses jambes à son cou. Merde, il faudrait bien que tout cela change un jour ou l'autre. La demoiselle se présente et Elay peut enfin mettre un nom sur son visage. Quelle rencontre étrange. " Ravi de te connaitre, Lou. " Le Newton n'est pas certain d'avoir réussi à retenir son patronyme entier, bien trop compliqué pour lui et sa mémoire sélective. Doucement, il attrape la main tendue vers lui et la serre avec légèreté. Pendant un instant, le blond hésite à s'excuser mais se ravise bien vite : jamais il ne l'avait fait pour qui que ce soit hormis peut-être ses géniteurs et le contraire n'était pas prêt d'arriver de si tôt. Après tout, malgré ce retournement de situation quelque peu comique, il restait fidèle à lui-même et ne se rabaisserait jamais à prononcer de telles choses. " Et bien, on peut dire que ça c'est de l'accueil. " déclara-t-il plus pour lui même en faisant allusion à son arrivée plus que récente à Rosemary.

La dénommée Lou ne semble pas vexée par le fait qu'il ait coupé court à cette discussion et cela le soulage. Silencieusement, elle le remercie et Elay se contente de détourner le regard en reprenant possession de sa main afin attraper son gel douche. Aussi étrange la situation puisse-t-elle paraitre, il ne se sent pas gêné le moins du monde. Peut-être son manque de pudeur y-est-il pour quelque chose. " Une fille nue rien que pour toi? [..] Oui en effet, ça c'est de l’accueil! " Son rire déclenche celui plus léger du blond et il se retient de lui dire un peu sarcastiquement que cela aurait pu être bien mieux. Étrangement, il ne veut pas que sa nouvelle connaissance prenne la mouche : leurs premiers échanges avaient beau avoir été remplis d'une animosité certaine, il se prenait à apprécier cette compagnie pour le moins cocasse. Le gel parfumé coula dans sa main et il entreprit de l'étaler sur son torse lorsqu'elle le questionna. " Wyoming et toi ? " Quoi de plus normal que de parler banalités d'usages avec une inconnue sous une douche ?

Tu es un peu gênée, surement parce qu'en réalité, il n'y a qu'un homme qui t'as vu nue, un seul. Et ça a mal fini avec lui. Mais tu caches ça avec d'après toi, beaucoup de talent. Tu fais attention à ne pas le regarder, même si d'un coté, tu brûles d'envie de l'observer. Curiosité hein (a) Curiosité de voir à quel point son corps allait avec ta tête  Mais tu te retiens, peur de devenir écrevisse s'il te surprenais à l'observer. Tu es plus qu'impressionnée et étonnée qu'il ne relève pas, ou n'ajoute pas un commentaire un peu désobligeant à ton égard quand tu parles du 'comité d'accueil'. Et cela te fais plaisir. Peut-être que même avec une base plutôt agressive, vous allez vous entendre? Qui sait, après tout, vous êtes quand même intimes là   Tu te shampouine les cheveux avec ta senteur de fraise, tout en le questionnant sur son lieu d'origine. Sa réponse te fait rêver. « waw » tu ne peux t'empêcher de poser les yeux remplis d'étoiles sur lui. « Je suis londonienne personnellement. Super top ! » dis-tu sarcastique. Londres c'est pas le top selon toi. Tu passes tes mains dans tes cheveux pour en faire une crête, et tapotes sur l'épaule d'Elay : « regarde, je suis un coq  » Gamine power  

Sa réaction à l'entente de son lieu d'origine le fait sourire et, même s'il l'a quitté il y a peu, Elay sent un brin de mélancolie monter en lui. Il a toujours aimé le Wyoming, Cody plus spécialement, cette ville où tout le monde se connait. Où tout le monde le connait. Prendre conscience que sa réputation n'est pas sortie du cercle fermé des rodéos américains l'atteint dans sa fierté plus qu'il ne le montre réellement. Lou lui apprend d'où elle vient, Londres, avec un ton sarcastique qui ne lui échappe pas. Après tout, le roi du sarcasme c'est bien lui. " Jamais mis les pieds là bas. " Il faut dire qu'il n'a jamais vraiment mis les pieds nulle part, se contentant de poser son vieux pick up rouillé sur les terrains de compétition pour repartir aussi tôt. " Mais bon, je suppose que je ne manque rien, n'est-ce pas ? " Ne questionne-t-il pas vraiment après perçu l'ironie de la phrase de son interlocutrice. Un rire sincère lui échappe lorsqu'il se retourne pour découvrir Louise les cheveux tenus en l'air par l'eau et le shampoing senteur fraise qui a vite empli l'espace exigu. " Tu ferais un très joli coq si seulement tu en avais les attributs. " Il lui tire la langue, gentiment moqueur, se retenant de dériver son regard vers sa poitrine qu'il se souvient dénudée afin d'appuyer ses propos.

« Non. Entre nous tu ne rattes pas grand chose à part le Big Ben : et encore! c'est juste parce qu'il est hyper connu et que tu dois le voir au moins une fois quoi, mais c'est tout... Il pleut, c'est gris, je ne vois pas pourquoi tant de gens aiment Londres. Peut-être pour les magasins dans lesquels je n'ai jamais mis les pieds... je ne sais pas. » la fin de ta phrase est plus pour toi-même qu'à destination d'Elay. Tu n'as jamais réellement compris l’intérêt des gens pour ta ville natale. Toi tu la trouves sombre, sordide, elle te rappelle ton enfance triste. Mais le Wyoming, ça te fait rêver. Tu l'imagines : de vastes pleines à perte de vue, des chevaux et des cowboys. Peut-être une idée préconçue (arg tmtc). Surement. Un jour tu iras et tu verras par toi même ! Tu lui montres ta nouvelle coupe de cheveux trop magnifique avec un grand sourire. Sa réaction te fait chaud au coeur, il rit avec toi. Il ne se fiche pas de toi ! Et bien qui l'eut cru! « Qui sais, je les ai peut-être, tu peux pas dire t'as même pas vérifier ! » dis-tu en plantant ton regard dans le sien. Quoi toi provocante? Si peuuuu  Tu lui adresses un grand sourire innocent. « Et évidement que je ferai un joli coq, j'ai trop la classe avec une crête ! » Tu lui passes ton shampoing à la fraise : « à ton tour » fais-tu avec une voix de bébé. Au fond de toi, un petit rire machiavélique résonne : ses cheveux sentiront la fraise euuuuh !